Neuria

L’Inde se dirige-t-elle vers une épidémie de démence ?

Banner-is-India-heading-towards-an-epidemic-of-dementia

La démence est un syndrome qui touche le plus souvent les personnes âgées. Il s’agit d’une affection neurologique qui s’attaque à la mémoire, à la pensée, au raisonnement et à la capacité de jugement d’une personne. Comme elle a tendance à s’aggraver avec le temps, il existe des médicaments et des solutions alternatives susceptibles de ralentir la progression de la maladie et d’atténuer les symptômes tels que les changements de comportement.

Il existe divers types de démences : Alzheimer, démence vasculaire et démence à corps de Lewy, démence de la maladie de Parkinson, démence mixte, démence frontotemporale, maladie de Huntington, maladie de Creutzfeldt-Jakob et hydrocéphalie à pression normale1.

La maladie d’Alzheimer est le type de démence le plus courant. Elle est caractérisée par des pertes de mémoire, des difficultés à planifier et à effectuer des tâches quotidiennes. Ces symptômes se manifestent généralement par un état de confusion chez le patient, notamment en ce qui concerne son environnement, comme le fait de ne pas savoir où il se trouve ou de ne pas reconnaître les personnes qui l’entourent. Cela entraîne également des problèmes d’expression orale et écrite. Les patients ont l’habitude de perdre des objets et d’oublier où ils les ont placés. Ils ont des sautes d’humeur et leur personnalité peut même changer.

La démence touche davantage les femmes que les hommes et le nombre de cas double tous les cinq ans. Une étude révèle que les cas de démence dans le monde vont tripler d’ici 2050. Les résultats obtenus en Inde indiquent que le nombre de cas de démences devrait augmenter de 197 %, pour un total de 11422692 cas. 2 Ce phénomène s’explique par l’augmentation des facteurs de risque chez les individus de nos jours.

Toujours selon l’étude, il existe des facteurs de risque qui sont responsables de cette augmentation estimée du nombre de cas. Ce qui est intéressant, c’est que ces facteurs de risque peuvent être contrôlés jusqu’à 40 %. Voici les facteurs de risque responsables de la démence. La solitude est en effet associée à une diminution des fonctions exécutives telles que la prise de décision, la planification, la flexibilité cognitive et le contrôle de l’attention.

Faible niveau d’éducation - Un faible niveau d’éducation constitue un risque majeur : le fait de ne pas connaître les symptômes entraîne l’ignorance du syndrome, ce qui conduit à l’absence de traitement.

Hypertension - L’hypertension est un facteur de risque important de la démence vasculaire. 3 Il est possible de la corriger en évitant un mode de vie sédentaire et en évitant les aliments gras et salés.

L’obésité dans la quarantaine - Des études ont établi un lien entre l’obésité dans la quarantaine et la démence. On estime également que le facteur de risque dépend de l’endroit où la graisse est stockée dans le corps. Il semblerait que la graisse du ventre soit associée à un risque de démence.

Dépression - Des études ont montré qu’il existe un lien entre la démence et la dépression. Une dépression précoce, comme celle survenant chez les enfants et les adolescents, ou une dépression tardive, survenant chez une personne âgée de 60 ans ou plus, entraînera probablement une démence plus tard dans la vie.4

L’inactivité physique - Bien que cela n’ait pas été établie avec certitude, le manque d’activité physique a été associé à la démence. En effet, une étude a montré qu’un sous-groupe de personnes physiquement inactives était sujet à la démence. 5

L’isolement social - Dans une étude publiée dans l’American Journal of Neurology, Neurology, les Américains âgés de moins de 80 ans menant une vie solitaire étaient plus sujets à la démence que prévu6.

Le traumatisme crânien est réputé être un facteur de risque accru de démence et de la maladie d’Alzheimer dans la plupart des études épidémiologiques.

Pollution atmosphérique - Une étude menée par des chercheurs du département des sciences de l’environnement et de la santé au travail de l’Université de Washington a révélé que les personnes exposées à des taux élevés de pollution atmosphérique par des particules fines pendant une période de dix ans couraient un grand risque d’être atteint de démence.

Tabagisme et consommation d’alcool - Des études montrent que le tabagisme augmente considérablement le risque de déclin mental et de démence. On estime que les fumeurs courent un risque accru de démence en raison de l’athérosclérose et d’autres types de maladies vasculaires. Par ailleurs, des études ont indiqué que la consommation de grandes quantités d’alcool augmente le risque de démence. Des études ont également démontré que les consommateurs modérés d’alcool sont moins susceptibles de souffrir de démence que les grands consommateurs ou les personnes qui ne boivent pas du tout d’alcool.

La mauvaise forme de cholestérol, comme les taux élevés de lipoprotéines de basse densité (LDL), augmente le facteur de risque de développer une démence vasculaire et parfois la maladie d’Alzheimer.

Le diabète est un facteur de risque de la maladie d’Alzheimer et de la démence vasculaire. En outre, il contribue au facteur de risque d’athérosclérose et d’accident vasculaire cérébral, qui correspondent tous deux à la démence vasculaire.

Tous les facteurs de risque ci-dessus peuvent être corrigés afin de minimiser le nombre de cas de démence à l’avenir.

Partager